
« Je suis vraiment trop fatigué… ».
« Allez hop, un p’tit café ! Ça va me réveiller ».
C’est le réflexe de nombreux doctorant(e)s.
Vous cherchez un boost d’énergie.
Sauf qu’au bout d’une heure … vous êtes de nouveau à plat.
Comment faire alors pour éviter ce genre de solutions « court terme » peu fiables ?
Réponse : tournez-vous vers les solutions « long terme ».
Celles qui vont vraiment vous servir pendant les 3-4 ans de thèse.
En pratique, deux options existent pour mieux gérer votre énergie durablement :
- Ou bien vous exploitez mieux les moments où vous débordez d’énergie
- Ou bien vous dites « adieu » aux comportements qui vous prennent de l’énergie inutilement.
Les deux solutions marchent.
On voit ça dans cet article.
Exploitez vos « pics d’énergie »
Vous avez déjà eu la sensation en thèse que « tout était soudain très facile » ?
Peu importe ce que vous faisiez :
- Lire cet article de 37 pages normalement imbuvable
- Écrire un paragraphe qui n’avance pas depuis plusieurs semaines
- Organiser vos données éparpillées un peu partout sur votre ordinateur.
On appelle parfois ce genre de moment un pic d’énergie.
Tout ou presque est possible.
On se sent un peu le maître du monde.
Et parfois : c’est tout l’inverse.
Vous vous sentez complètement fatigué.
Impossible de terminer la lecture de cet article que vous aviez pourtant trouvé si intéressant hier.
Ou même d’écrire un simple email.
Là, on se sent plutôt complètement nul.
La clef dans tout ça ?
Découvrez VOS moments d’énergie maximale.
Et exploitez-les.
Pour écrire votre manuscrit qui n’avance pas depuis plusieurs semaines…
… ou n’importe quelle activité un peu compliquée.

Dans mon cas, j’ai par exemple beaucoup d’énergie en fin de matinée.
Ce moment, je le réserve à l’écriture.
Car le « flow » est là.
C’est beaucoup plus facile.
En revanche, j’ai souvent une période « creuse » en début d’après-midi.
Je suis complètement amorphe. Peu importe l’activité, « je n’avance pas beaucoup ». Zéro productivité.
J’utilise alors ce moment pour faire des tâches plus simples, genre répondre à des emails.
Maintenant, vous allez me dire :
« Mais du coup : comment connaître MES moments d’énergie maximale ? »
Bonne nouvelle : la science vous donne une solution quasiment « clé en mains ».
D’après un article de la Harvard Business Review, nous aurions :
- un premier pic d’énergie vers midi
- une période creuse vers 15h
- un deuxième pic d’énergie vers 18h.
Voilà une bonne piste pour trouver vos moments où vous débordez d’énergie.
Même si la meilleure solution, ça reste …
… d’observer vous-même vos propres pics d’énergie.
Si vous êtes bouillant d’énergie à 1h du matin, utilisez ce moment !
En bonus : je vous dévoile ma propre « courbe d’énergie » quotidienne.

Dites adieu aux comportements énergivores
« J’aurais au moins dû écrire un paragraphe ».
Il m’arrivait parfois de culpabiliser, quand j’écrivais ma thèse.
Surtout quand ça n’avançait pas très vite.
Le simple fait de me répéter plusieurs fois pendant la journée :
« J’aurais au moins dû écrire un paragraphe »,
ça me faisait dépenser une énergie incroyable.
Pendant quelques heures, j’avais donc une spirale négative, du genre :
- je suis peu productif
- du coup, je culpabilise.
- du coup, je perds beaucoup d’énergie à penser à ce que j’aurais dû faire.
- du coup, j’ai peu d’énergie
- du coup, je suis peu productif, etc.
Gestion de l’énergie : « zéro ! »
Autre exemple : il y a plusieurs mois, j’ai donné un cours à des étudiants de Master.
Ça faisait quelques temps que je n’avais plus enseigné.
J’étais … un peu stressé.
La veille, j’apprends que je serai filmé pendant le cours – pour mettre la vidéo en ligne, sur le serveur de l’Université.
Aïe, aïe, aïe.
Je suis devenu vraiment anxieux.
Finalement, le cours s’est très bien passé.
Sauf qu’en sortant de la salle : j’étais hyper fatigué.
Ce stress a dévoré toute mon énergie mentale.
Je suis rentré chez moi… et je me suis immédiatement endormi.
Ici aussi, gestion de l’énergie : « zéro ! »
Ces deux exemples vous montrent que vos émotions négatives comme la culpabilité ou le stress peuvent vous « vider » mentalement.
Comment faire alors pour ne pas « nous faire avoir » par nos propres émotions négatives ?
Dans le cas de la culpabilité, vous pouvez travailler sur vous-même.
Pour bloquer la spirale négative.
A quoi bon culpabiliser ?
Le temps est passé. Perdu.
Vous ne le récupèrerez plus.
Vous êtes face à deux choix :
- Ou bien vous culpabilisez.
Et vous perdez davantage d’énergie (et de temps).
- Ou bien vous acceptez que « tout n’est pas parfait ».
Que perdre du temps, « ça arrive ».
Vous vous remettez alors immédiatement au travail.
Et vous gardez votre énergie.
Ça demande une vraie force mentale de penser ainsi, je vous l’accorde.
Pour d’autres émotions, comme le stress et l’anxiété, la stratégie est un peu différente.
Comment faire par exemple si vous donnez un cours et que vous flippez à l’idée de parler devant un public ?
Entraînez-vous autant que possible.
Demandez à votre directeur de thèse de vous donner davantage d’heures d’enseignement.
Répétez chez vous, avec vos amis.
Inscrivez-vous à un cours de théâtre.
A une formation pour apprendre à mieux communiquer.
Ou à « Ma thèse en 180 secondes » (je l’ai fait !).
Si vous prenez l’habitude de parler en public, cela vous stressera BEAUCOUP moins.
Et vous ne dépenserez pas de l’énergie inutilement.
Et ça marche pour toutes les choses qui vous stressent.
Donner un cours, faire une présentation à une conférence, etc.
La clé, c’est de vous habituer à le faire.

Organisez-vous
Vous avez déjà essayé de faire plein de trucs en même temps ?
C’est un excellent moyen de vous « vider de votre énergie ».
Essayez de lire un article, de surfer sur les réseaux sociaux et de préparer votre « proposal » pour participer à une conférence.
Et aussi de répondre à vos emails.
Tout ça en même temps.
Je peux vous assurer que vous allez accumuler une grosse fatigue mentale.
C’est d’ailleurs la conclusion d’une récente étude menée par des psychologues canadiens : le tiraillement permanent entre plusieurs activités est épuisant.
La clef, pour éviter ce type de fatigue mentale, c’est d’avoir des priorités.
Et de planifier, au moins un minimum.
J’explique par exemple dans mon livre pdf comment bien définir vos priorités en thèse avec des exemples concrets.
Conseil bonus
Il y a deux jours, j’avais prévu d’écrire un article sur jefaisunethese.com.
Problème : « Rien ne sortait ».
Mon niveau d’énergie avoisinait zéro.
J’ai tout plaqué, j’ai enfilé mes baskets, et je suis allé courir pendant une heure dans la forêt.
En revenant, je débordais d’énergie : j’ai écrit 80% de cet article d’une traite.
La course a « boosté » mon énergie.
J’étais soudain capable d’écrire, comme par magie.
L’idée à retenir, c’est que vous pouvez créer vous-même vos propres pics d’énergie.
Peut-être que votre énergie décuplera grâce au yoga.
Ou au jardinage.
Ou à la danse.
Identifiez donc les activités qui vous plaisent, et qui augmentent votre énergie.
Et apprenez à les utiliser à votre avantage.
Et vous, est-ce que vous arrivez à avoir un bon niveau d’énergie ?
Florian
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