
Pour vous, c’est clair : « après la thèse, je quitte l’Uni ».
Peut-être parce que vous trouvez qu’il y a trop peu de postes… et que la carrière académique est « bouchée ».
Ou bien parce que vous avez découvert que : « la recherche, c’est pas pour moi ».
Peu importe la cause …
… vous vous posez la même question que 99% des doctorants :
« Qu’est-ce que je vais faire après ma thèse ? »
« L’industrie ? »
« Les services publics ? »
« Fonder ma boîte ? »
Dans cet article, je vous dévoile une possibilité intéressante pour préparer l’après thèse.
C’est … la mission d’expertise.
On voit ça ensemble.
Une mission d’expertise, c’est quoi ?
Les doctorant(e)s peuvent faire une mission d’expertise hors-université (max. 32 jours), selon un décret du gouvernement français de 2009.
L’idée, c’est de vous faire découvrir le monde socio-économique.
Et le gros avantage…
… c’est que cette mission n’a pas besoin d’avoir un lien direct avec votre thèse.
En clair : c’est une occasion unique de découvrir quelque chose de différent.
Et surtout : quelque chose qui vous plaît.
Vous avez toujours rêvé de découvrir une grosse boîte comme Total ou EDF ?
Ou bien de vulgariser les découvertes scientifiques auprès des collégiens/lycéens au Palais de la découverte ?
Ou encore de travailler au Ministère des Affaires étrangères, qui vous a toujours fasciné depuis que vous êtes gamin ?*
Lancez-vous !
La seule condition à respecter… c’est d’apporter votre expertise technique.
Par exemple :
- donner des conseils scientifiques
- diffuser l’information scientifique
- valoriser la recherche
- etc.
*Avertissement : cet exemple est donné à titre indicatif, il faudrait le vérifier

Est-ce vraiment utile ?
J’ai plusieurs amis qui ont intégré une entreprise avec un « contrat court » (mission d’expertise, ou stage) …
… et qui ont finalement été engagés pour un contrat de plusieurs années – voire à durée indéterminée.
Eh oui : une mission d’expertise, ça peut être un VRAI tremplin pour trouver votre futur emploi.
C’est aussi une excellente opportunité pour développer votre « réseau ».
Et pourquoi pas pour trouver votre futur associé, si vous souhaitez lancer votre start-up après la thèse ?
Enfin, si vous cherchez à développer vos « soft skills »… alors ce type d’expérience est pour vous.
En 2020, trois étudiants Norvégiens ont testé une telle mission d’expertise (version scandinave) dans des entreprises « biotech » – voir l’article complet dans la revue Nature.
Pour eux, c’était la découverte du « monde de l’entreprise » …
… et ce qu’on ne voit pas forcément pendant le doctorat…
… par exemple, prendre conscience qu’une entreprise a aussi besoin d’une stratégie ‘marketing’ pour les produits innovants qu’elle développe, et pas uniquement d’une équipe « recherche et développement ».

Ce qu’il faut vérifier
Si vous avez trouvé un projet de mission qui vous plaît…
… alors vous devez obtenir l’accord de :
- votre directeur de thèse
- votre école doctorale
- l’entreprise / administration / association qui vous intéresse
Bref, renseignez-vous !
Un dernier détail : la « mission d’expertise » a parfois un nom un peu différent selon votre université :
- « Mission doctorale » à l’Université Paris-Saclay
- « Dispositif Doctorant-expert » à l’Université de Nantes
- etc.
Et dans les autres pays ?
J’imagine que de tels dispositifs existent aussi dans d’autres pays, francophones ou non.
Par exemple : en Belgique, en Suisse ou au Canada, ou bien aux États-Unis & Royaume-Uni.
Si vous avez plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires.
Mon conseil bonus
Si j’avais su pendant ma thèse l’existence de cette opportunité…
… je n’aurais pas hésité une seconde : j’aurais essayé.
« OK… et si ça ne me plaît pas ? »
Au pire, vous perdez un mois.
Ça peut paraître beaucoup.
Mais au moins, vous aurez une idée un peu plus claire sur ce que vous aimez… ou n’aimez pas.
Surtout : vous serez mieux préparé pour la transition : « académique » —> « non-académique » – qui est une des six préoccupations centrales chez les doctorants…
… et vous éviterez un « gros coup de stress » 3 mois avant la fin de votre doctorat, parce que vous ignorez absolument quoi faire après.
Enfin, mon conseil bonus : n’attendez pas la dernière année pour faire cette mission.
Car vous serez trop occupé à écrire votre manuscrit de thèse…
… et vous n’aurez plus beaucoup de temps.
Préparer votre carrière après-thèse, ça commence…
… dès maintenant.
Bon courage !
Florian
Et vous, ça vous tente, une mission d’expertise ?
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